Faut-il accepter les cadeaux des clients ?

tewoz 17 juin 2016 4

Voilà une bonne question, et je m’en félicite
Disons plutôt que la question est bonne dès lors que l’on a des clients, ou prestataires, qui sont susceptibles de nous offrirent des cadeaux pour diverses occasions.
En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu de poste suffisamment visible, ou avec suffisamment de pouvoir de décision, pour qu’un commercial quelconque se décide à m’offrir un cadeau.

Enfin ça c’était jusqu’à hier.
Qu’elle ne fût pas ma surprise quand dans ma case courrier, d’habitude vide sauf pour les tracts CGT, j’ai découvert une belle enveloppe à bulle à mon nom.

J’ai d’abord cru à une erreur, mais non c’était bien pour moi !

J’ai ouvert délicatement l’enveloppe, me demandant ce que cela pouvait être.

J’en ai d’abord sorti une carte avec le message suivant :
« Monsieur, veuillez trouver ci joint quelques goodies pour votre aide précieuse dans la réussite de notre projet »

Ni le nom du monsieur, ni le nom du projet ne me disaient quoi que ce soit, mais le message m’était bien destiné.
Puis j’ai sorti les fameux « goodies ».
– Une minuscule boite en fer contenant des bonbons à la menthe au rabais (même pas des haribos),
– un bloc note tout aussi minuscule, avec un stylo en carton.

cadeau_fournisseur_boulot

Pour comprendre d’où cela pouvait venir, j’ai cherché le nom de l’envoyeur, et j’ai retrouvé. Il s’agit d’un grand chef sur un projet pour lequel j’ai effectivement donné un coup de main l’année dernière. J’avais oublié jusqu’à l’existence de ce projet, mais ils ont eu l’air d’avoir apprécié mon aide.

Bon, comme il s’agit de mes premiers cadeaux, et qu’ils sont tout pourrave, je les ai gardé, mais si cela devait devenir une habitude, que faire avec ces tonnes de bonbons à la menthe, et ces centaines de bloc notes ?
Doit-on les accepter ? Les renvoyer ? Les distribuer aux autres ?
Et si par un miracle quelconque je deviens vraiment quelqu’un d’important dans la boite et que je me met à recevoir des bouteilles de vin, des invitations au restaurant, à Rolland Garros, en voyage, des voitures, des avions, jusqu’ou pouvons nous accepter ces cadeaux ?

Bon, dans la vraie vie cela n’est pas prêt de m’arriver, mais quand même.

Bon week end les gens.

4 commentaires »

  1. PatG 17 juin 2016 a 10 h 49 min -

    A mon avis c’est pas vraiment accepter des cadeaux qui est un problème, mais ce qui peut en être attendu en retour par celui qui les offre.

    Dans cette optique éthiquement il est tout de même mieux de les refuser.

    Ceci dit moi non plus je n’ai pas un poste assez important pour m’en voir proposer.

    J’ai simplement accepté une invitation d’une semaine à une conférence offerte par un éditeur de logiciel dont on allait de toutes façons acheter la licence 🙂

  2. globuline 18 juin 2016 a 13 h 13 min -

    En général, il y a des chartes éthiques dans les entreprises à ce sujet. Etant acheteuse (donc la première touchée par des cadeaux), j’ai l’habitude de les voir ou de faire comprendre à mes clients interne qu’il ne faut pas les accepter.
    En gros donc : les cadeaux en dessous d’un certain montant, souvent 30€ max par an, sont tolérés car pas d’influence réel sur une prise de décision qui affecte les parties. Un stylo, c’est toléré. Une place à une conférence, c’est plutôt non. Un voyage, on n’en parle même pas.

    Ca existe encore mais de moins en moins. On fait la chasse à ce genre de pratiques aujourd’hui.

  3. depaz 18 juin 2016 a 20 h 48 min -

    il me semble que la regle non ecrite est de ne pas accepter un cadeau que tu ne peux pas rendre (stylo, agenda, calendrier…) sauf si la coutume locale fait de ce refus une offense grave. Dans ce cas tu l’acceptes mais au nom de l’entreprise et tu laisse ça au service juridique.

    l’agenda me sert bien pour mes brouillons de strip. dommage que je n’ai jamais de stylos…

  4. tewoz 20 juin 2016 a 9 h 15 min -

    PatG, Globuline, Depaz > Merci pour vos retours.
    J’en déduis donc que ce n’est pas demain que je pourrai accepter une invitation pour une conférence à Hawai.
    Ca tombe bien, personne ne m’a jamais proposé de toute façon.